Pour être totale, la relaxation doit vous amener à un état physiologique de repos profond qui modifie la réponse physique et émotionnelle face au stress. Les effets de cet état permettent alors au corps de réagir à l'opposé de sa réponse habituelle de lutte ou de fuite lorsqu'il est confronté au stress et peuvent être obtenus grâce au yoga, la prière, la méditation ou des exercices de respiration profonde.

Des modifications dans l'expression des gènes

Des recherches précédentes ont prouvé que la relaxation pouvait, entre autres, soulager l'anxiété et ralentir le rythme cardiaque. Mais grâce à cette nouvelle étude, publiée dans le journal PLOS ONE, les chercheurs ont été capables de mesurer l'impact réel de la relaxation sur le corps humain en examinant les modifications dans l'expression des gènes. 
"De nombreuses études ont montré que les interactions entre le corps et l'esprit, comme la relaxation, peuvent réduire le stress et augmenter le bien-être chez les personnes en bonne santé mais aussi contrecarrer les effets cliniques du stress comme l'hypertension, l'anxiété, le diabète et le vieillissement", assure l'un des chercheurs, le docteur Herbert Benson. "Et pour la première fois nous avons identifié les centres psychologiques clés grâce auxquels ces bienfaits sont provoqués".
Au total, 26 adultes - qui n'avaient jamais pratiqué la relaxation - ont participé à cette étude. Avant de commencer l'expérience, les volontaires se sont soumis à des prises de sang avant et après l'écoute d'un CD de relaxation de 20 minutes. Ils ont ensuite pu suivre un entraînement à la relaxation de huit semaines. À la fin, les patients ont à nouveau fait une prise de sang avant et après l'écoute du CD de 20 minutes.

Afin de réellement mesurer les effets de la relaxation sur le corps, les chercheurs ont aussi fait des prises de sang avant et après l'écoute du CD à 25 personnes expérimentées qui observent cette pratique depuis 4 à 25 ans.

Une pratique plusieurs fois millénaire 

Les chercheurs ont alors découvert des différences entre l'expression des gènes dans le sang pris avant et après la formation à la relaxation mais aussi dans le sang prélevé après les cours de relaxation et celui récolté auprès des habitués de la pratique. Les scientifiques ont trouvé, plus précisément, des changements au niveau du métabolisme, de la production d'insuline et de la gestion du stress.

"On pratique la relaxation depuis des milliers d'années et découvrir ces effets au niveau du génome apporte une crédibilité supplémentaire à ce que certains ont appelé la médecine new age", assure le docteur Benson.

Cette étude est loin d'être la première à montrer que la relaxation à des effets positifs sur le corps. Une recherche menée par l'université de Georgetown, publiée en mars, a permis de cibler la façon dont l'acuponcture peut diminuer le stress de manière efficace en bloquant les niveaux de certaines hormones dans les voies neuronales.

Une autre version de la relaxation, la méditation, a elle aussi démontré dans au cours de recherches récentes ses vertus contre le stress, la dépression, l'anxiété mais aussi sa capacité à améliorer la stabilité émotionnelle et la qualité du sommeil.