parabènes dans nos médicaments ou nos produits d'hygiène et de soin, des perfluorocarbones, des phtalates et des bisphénols dans les conditionnements alimentaires, les papiers et même dans les
produits bio, des retardateurs de flamme dans nos canapés, des pesticides dans nos jardins, on ne compte plus les études qui alertent sur les dangers des
perturbateurs, ni leurs effets néfastes sur la santé, obésité, fertilité, allergies...
Cette nouvelle enquête publiée par l'Association
Générations futures frappe les esprits car elle traite dans ce premier
volet, les expositions des enfants aux perturbateurs endocriniens
au quotidien, en particulier via les produits alimentaires. Au même
moment l'Agence européenne de sécurité alimentaire (EFSA) appelle à de
nouveaux tests pour pouvoir se déterminer.
L'Enquête EXPPERT 1 (EXposition aux Pesticides PERTurbateurs
endocriniens) a analysé des études et enquêtes fouillées montrant
l'omniprésence de très nombreux pesticides dans notre environnement
et qui entraînent une exposition élevée. Il s'agit principalement de
deux familles connues, les organophosphorés et les pyrèthrinoïdes
auxquelles l'exposition peut être alimentaire. Selon le
rapport, la majorité des produits alimentaires à base de céréales,
soit 75% des échantillons analysés contiennent des résidus de ces
pesticides et sur ces 75% produits « contaminés »,
tous contiennent une ou plusieurs substances, organophosphorées ou
pyrethrinoides, suspectées d'être perturbatrices du système endocrinien.
Céréales Spécial K3 ou encore biscuits BN blé complet
fourrés à la fraise, céréales Chocapic, pain de mie Harris ou encore
viennoiseries Pasquier ou Doowap, ces produits alimentaires contiennent
des résidus de pesticides, informe le rapport. Pour
les produits non alimentaires, sur les 181 produits commerciaux
étudiés dans ce rapport, 108 contenaient - au moment des relevés - une
ou plusieurs substances organophosphorées ou pyrethrinoides,
suspectées d'être PE.
Au même moment, l'Agence européenne de sécurité alimentaire rend son
rapport sur les Perturbateurs, mais ne tranche pas. Si son comité
scientifique a adopté la définition de l'OMS selon laquelle
un perturbateur endocrinien est défini par trois critères: la
présence d'un effet nocif dans un «organisme intact», la présence d'une
activité endocrinienne, et un lien de causalité plausible
entre les deux, ses experts devront évaluer le poids des éléments
probants disponibles au cas par cas pour chaque substance, écrit l'EFSA
dans son rapport. Si les méthodes de tests constituent un
ensemble raisonnablement complet d'«analyses», il n'est pas question
« de se fier » à un test unique pour décider si une substance est ou
non un perturbateur endocrinien. Enfin, reste
en suspens les questions de la faible dose, sur une éventuelle
longue durée ou lors de fenêtres de sensibilité, l'absence de consensus
international sur l'existence/la pertinence de ces effets,
la question des seuils et des critères de nocivité et enfin celle de
l'exposition combinée à plusieurs perturbateurs. Autant de
recommandations pour le développement de tests et de nouvelles
stratégies expérimentales et peu de réponses, au sens des
associations de défense des usagers.
Source : Générations futures Enquête EXPPERT 1 -
Exposition aux Pesticides PERTurbateurs Endocriniens et Rapport
EXPPERT 1 complet et EFSA L'EFSA
apporte son assistance à la Commission européenne dans la définition
de critères scientifiques pour les perturbateurs endocriniens
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